L'épidémie de fièvre Ebola qui sévit en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone depuis le début de cette année 2014 est d'une ampleur sans précédent. Le virus mortel s'est propagé à cinq endroits en Guinée, touchant également la capitale, Conakry.
La fièvre hémorragique, dont le taux de mortalité dépasse les 90%, fait enfin des ravages au Sierra Léone et au Liberia, deux pays limitrophes. Et le virus a récemment atteint le Nigeria.
Au 6 août, selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 1600 cas de contamination étaient confirmés, dont près de 900 morts. Les comptes rendus de nos équipes sur le terrain rapportent que la peur, la stigmatisation et le déni entravent les opérations de secours, et le nombre réel de cas et de décès pourrait être bien plus élevé que les chiffres officiels avancés.
Sur place, les Croix-Rouge de Guinée, du Libéria et de Sierra Leone sont à pied d'œuvre depuis les premiers jours: plus de 2500 volontaires ont été mobilisés et des équipes d’intervention d’urgence venues de l’étranger apportent leur aide. Il s’agit surtout de mener des activités de sensibilisation des populations, mais aussi de surveillance, de désinfection, de soutien psychosocial, et aussi, hélas, de gestion des cadavres en toute sécurité.
L'Organisation mondiale de la Santé et le Gouvernement de Sierra Leone ont demandé à la Croix-Rouge de combler les manques d'effectifs et d'équipement dans certaines zones du pays. Au total, début juillet, la Croix-Rouge estimait que 4,7 millions d’euros étaient nécessaires pour poursuivre, dans les différents pays affectés, les activités de prévention, de désinfection, pour fournir les tenues de protection aux bénévoles et au personnel médical, les kits d’hygiène et les soins aux populations.