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Guinea: Ebola: sommet de crise des pays d'Afrique de l'Ouest à Accra

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Source: Agence France-Presse
Country: Guinea, Liberia, Sierra Leone

07/02/2014 10:57 GMT

Par Nana BOAKYE-YIADOM

ACCRA, 2 juillet 2014 (AFP) - Les ministres de la Santé de onze pays d'Afrique de l'Ouest et des experts internationaux se sont réunis mercredi à Accra pour examiner la mise en place d'un "plan radical" de lutte contre l'épidémie la plus mortelle de l'histoire du virus Ebola.

L'épidémie affecte actuellement la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. D'après le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) mardi, ces trois pays voisins totalisent depuis le début de l'année 759 cas de fièvres hémorragiques, dont 467 mortels.

Ces chiffres font apparaitre 129 décès de plus que le précédent bilan datant d'une semaine, une augmentation de plus d'un tiers, signe que l'épidémie est repartie après une accalmie en avril.

"Il s'agit de la plus importante épidémie en termes de personnes atteintes et décédées et d'étendue géographique", a affirmé dans un communiqué l'OMS, à l'initiative de la rencontre dans la capitale du Ghana qui a débuté mercredi vers 09h30 GMT et doit se poursuivre jeudi.

"Les décisions qui seront prises durant cette réunion seront déterminantes pour combattre l'actuelle et de futures épidémies", selon le communiqué.

Devant la hausse continue du nombre de décès et de cas d'Ebola, l'OMS a tiré "la sonnette d'alarme", estimant que des "mesures drastiques sont nécessaires" pour endiguer cette épidémie mortelle et hautement contagieuse.

Une mise en garde prise au sérieux au ministère ghanéen de la Santé.

"Nous avons été épargnés par le virus de l'Ebola jusqu'ici, mais (..) nous ne pouvons pas nous permettre de (le)laisser s'installer au Ghana, et nous devons faire en sorte qu'il cesse de se propager en Afrique de l'Ouest", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère.

Le 23 juin, Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà averti que l'épidémie était désormais "hors de contrôle" et menaçait de se propager à d'autres zones.

Un constat alarmiste que l'OMS, qui a déployé 150 experts sur le terrain depuis la première apparition du virus en Guinée en janvier, partage désormais.

Malgré les efforts, il y a eu une "hausse importante" du taux des nouveaux cas et des décès au cours des dernières semaines, selon le communiqué de l'agence.

"L'OMS est vivement préoccupée par la transmission en cours de l'épidémie aux pays voisins, ainsi que par le potentiel de propagation internationale ultérieure du virus Ebola", a déclaré il y a quelques jours le Dr Luis Sambo, directeur régional de l'agence onusienne pour l'Afrique.

Un seul cas suffit

La "deuxième vague" d'épidémie marquée par un bond du nombre de morts ces dernières semaines est due au "relâchement" de la mobilisation dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus, alors que la crise paraissait diminuer en avril, a expliqué le spécialiste de l'OMS, Pierre Formenty, interrogé la semaine dernière par l'AFP.

"Un seul cas peut faire repartir toute une épidémie", a-t-il estimé, justifiant les mesures drastiques nécessaires pour contenir la maladie.

Sur le terrain, l'AFP n'avait constaté la semaine dernière à Conakry, capitale du pays le plus touché, que de rares et dérisoires mesures préventives, comme des seaux d'eau de javel à l'entrée des restaurants populaires pour se désinfecter les mains.

Prennent part à la réunion d'Accra les ministres de la Santé ou des hauts responsables de Guinée, Liberia, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Mali, Sénégal et Ouganda et différents partenaires de l'OMS.

L'épidémie actuelle --un cocktail de fièvres hémorragiques dont Ebola, Lassa, Crimée-Congo-- est partie de Guinée qui compte 303 morts (dont 193 attribués à Ebola). Le Liberia a dénombré 65 morts (33 attribués à Ebola) et la Sierra Leone 99 morts (65 attribués à Ebola).

Le virus Ebola, qui provoque en peu de jours des "fièvres hémorragiques", suivies de vomissements et de diarrhées, tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré pour la première fois en 1976.

Sans vaccin homologué, son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme suivant les souches.

Ce virus de la famille des filoviridae se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Les rituels funéraires, où les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.

bur-ft/cdc/jlb

© 1994-2014 Agence France-Presse


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