30 mars 2014 – Au 28 mars, le nombre total de cas suspects et confirmés de la fièvre virale hémorragique Ebola qui sévit en Guinée est de 112 avec 70 décès soit un taux de mortalité de 62,5%. Les cas nouvellement diagnostiqués ont été notifiés dans les préfectures de Conakry (4 cas), Guéckédou (4), Macenta (1) et Dabola (1). La date d’hospitalisation du cas suspect le plus récent est le 28 mars.
Deux d’entre les cas suspects nouvellement diagnostiqués l’ont été chez des agents de santé, ce qui indique qu’il faut renforcer davantage la prévention et la lutte contre l’infection dans les formations sanitaires. La prévention de l’infection à domicile est assurée aux patients pris en charge dans la communauté, notamment par la formation des soignants aux pratiques sûres, ainsi que de la communauté aux enterrements répondants aux normes de sécurité. En outre, 235 contacts ont été identifiés, dont plus de 130 nécessitent un suivi continu. La surveillance active des contacts se poursuit.
À ce jour, 19 échantillons provenant de cas notifiés à Conakry, Guéckédou, Macenta et Dabola se sont avérés positifs aux tests de dépistage par PCR du virus Ebola. La Sierra Leone et le Liberia ont révisé à la baisse le nombre de cas suspects précédemment notifiés ; le Liberia a identifié 6 cas suspects de fièvre hémorragique notifiés, dont 4 décès, et la Sierra Leone a identifié 2 cas suspects qui sont tous décédés. Tous ces cas ont une notion de séjour en Guinée avant l’apparition de la maladie. Les investigations sur ces cas suspects sont en cours. Aucun nouveau cas suspect n’a été notifié ni au Liberia ni en Guinée.
Conformément au Règlement sanitaire international (RSI 2005), les Ministères de la Santé de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia, en collaboration avec l’OMS et d’autres partenaires sont en train de mettre en œuvre une riposte coordonnée à l’épidémie. L’OMS a alerté les pays voisins de la Guinée sur l’épidémie et leur a demandé d’accroître la surveillance des maladies apparentées à la fièvre virale hémorragique, particulièrement le long des frontières.
Compte tenu de la rapidité de l’évolution de la situation, , le nombre de cas et de décès notifiés, de contacts sous surveillance médicale, ainsi que le nombre de résultats de laboratoire peuvent changer en raison de la surveillance accrue et des activités visant à identifier les contacts, des analyses de laboratoire en cours, ainsi que de la consolidation des données de laboratoire relatives aux cas et aux contacts.
Les autorités nationales de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia ont activé leurs comités nationaux d’urgence, préparé des plans de riposte à la fièvre virale hémorragique Ebola et procédé à l’évaluation des besoins. Elles ont également constitué des équipes d’intervention rapide pour investiguer les cas et localiser les contacts. Au nombre des activités prioritaires figurent le dépistage actif des cas dans les communautés affectées, l’isolement et la prise en charge des cas, la surveillance des cas et la sensibilisation aux facteurs de risque liés à la fièvre virale hémorragique Ebola, ainsi que la prévention auprès des agents de santé, des communautés affectées et du grand public. Les mesures d’isolement des cas ont été mises en place et planifiées en collaboration avec les partenaires internationaux ; les outils d’information et d’éducation ont été élaborés et distribués ; les communications multimédias intenses sont en cours et le soutien psychosocial est fourni aux malades, à leurs familles et aux communautés affectées.
L’OMS et les partenaires impliquées dans la riposte à cette épidémie continuent d’apporter leur appui en mobilisant l’expertise internationale (prise en charge, prévention et lutte contre l’infection à tous les niveaux y compris au niveau des sites d’isolement, la surveillance et l’épidémiologie, le diagnostic et la référence en laboratoire, la logistique et la mobilisation sociale). L’OMS continue d’apporter également un appui aux pays dans la mobilisation des ressources financières et humaines, ainsi que des produits tels que les équipements de protection individuelle.
L’OMS ne recommande pas que des restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux soient imposées à la Guinée, au Liberia ou à la Sierra Leone sur la base des informations actuellement disponibles concernant cet événement.