26 MARS 2014 - Le nombre total de cas suspects pour la flambée de fièvre hémorragique à virus Ebola en cours en Guinée est toujours de 86. On a enregistré deux autres décès portant le total des cas mortels à 62 (taux de létalité de 72%). Les cas se répartissent dans trois districts au sud-est de la Guinée (Guékédou, Macenta et Kissidougou). Sept sont actuellement traités dans des unités de soins en isolement dans le district de Guékédou. Les investigations sur les cas notifiés au Libéria et en Sierra Leone, le long de la frontière avec la Guinée, sont en cours.
Onze des cas notifiés ont été confirmés par l’Institut Pasteur de Lyon (France), l’Institut Pasteur de Dakar (Sénégal) et l’Institut Bernhard-Nocht de Médecine tropicale à Hambourg (Allemagne) à l’aide de la PCR.
Avec l’OMS et d’autres partenaires, le Ministère de la Santé continue d’appliquer des mesures pour lutter contre la flambée et empêcher une nouvelle propagation.
Le Ministère de la Santé et MSF ont installé des unités de soins en isolement dans le district de Guékédou et des plans sont en cours pour en établir une autre dans le district de Macenta. L’OMS et le Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) ont déployé des experts pour soutenir la riposte opérationnelle dans les domaines de la coordination, de la lutte anti-infectieuse (y compris la prévention), de la surveillance et de l’épidémiologie, de la prise en charge des cas, de l’information du public et de la mobilisation sociale, de l’analyse anthropologique et de la logistique.
Les fournitures et la logistique nécessaires pour une prise en charge efficace des patients et pour tous les aspects relatifs à la lutte contre la flambée sont aussi mobilisées. Le Ministère de la Santé se prépare à soumettre au Fonds africain pour les urgences de santé publique (FAUSP) et à d’autres donateurs potentiels une demande de soutien pour la riposte à la flambée. Le FAUSP contribue au déploiement en temps utile d’équipes d’intervention rapide au cours des flambées et des situations d’urgence, ainsi qu’à l’achat et à la mise en place du matériel de riposte aux épidémies et aux situations d’urgence.
Le Réseau des laboratoires travaillant sur les agents pathogènes émergents et dangereux (EDPLN: Emerging and Dangerous Pathogens Laboratory Network) a collaboré avec le laboratoire guinéen des fièvres virales hémorragiques à Donka, l’Institut Pasteur à Lyon, l’Institut Pasteur à Dakar et le laboratoire Kenema spécialiste de la fièvre de Lassa en Sierra Leone pour mettre à disposition des capacités suffisantes de diagnostic des filoviridés en Guinée et en Sierra Leone.
L’Institut Pasteur de Dakar a déjà déployé une équipe de laboratoire mobile en Guinée, et une équipe de laboratoire mobile de l’Union européenne (EMLab) réunissant du personnel allemand (Institut Bernhard-Nocht de Hambourg), français (Institut Pasteur de Lyon) et italien (Institut national des Maladies infectieuses de Rome) sera déployée le 27 mars 2014.
En rapport avec cet événement, l’OMS ne recommande pas d’appliquer à la Guinée de restrictions aux voyages ou au commerce.
Ce bulletin a également été publié sur le site Web du Bureau régional OMS de l’Afrique - en anglais