RESUME
L’alerte à une épidémie de Fièvre Hémorragique à virus d’Ebola (FHE) a été donnée par les autorités nationales de la Guinée le 21 mars 2014. Dès lors la flambée épidémique ne cesse de s’étendre dans la sous-région notamment en Sierra Leone, au Libéria et au Nigéria. C'est la première fois que la région Afrique de l'Ouest enregistre une flambée de cette maladie. Avec l’extension actuelle de l’épidémie aux Etats voisins de Sierra Léone et du Libéria, les communautés africaines font face à la plus grande flambée jamais connue de la maladie d’Ebola avec 10141 cas notifiés dont 4922 décès à la date du 25 octobre 2014
Au regard du caractère très contagieux du virus, la proximité géographique du foyer épidémique et l’intensité des échanges socioéconomiques, la propagation de la maladie est redoutée au Mali et dans les autres pays voisins d’Afrique de l’ouest. Face à cette situation, l’OMS, les Etats membres et les partenaires ont organisé du 02 au 03 juillet 2014 à Accra (Ghana), une réunion d’urgence sur la meilleure manière d’interrompre la transmission du virus en Afrique de l’Ouest. A l’issue de cette importante rencontre il a été recommandé aux pays d’adapter leur plan de contingence à la stratégie régionale de prévention et de lutte contre les épidémies de FHE.
Le Mali qui était jusque-là dans une phase de préparation a évolué rapidement vers la phase de réponse après l’importation d’un premier cas venu de la Guinée, détecté et confirmé à Kayes le 23 octobre 2014.
Le présent document est le résumé du plan de contingence du Mali, adapté à la stratégie régionale de prévention et de lutte contre les épidémies de FHE.
L’objectif général est d’endiguer l’épidémie de fièvre hémorragique à virus d’Ebola au Mali et éviter la propagation. Pour atteindre cet objectif, les stratégies et actions prioritaires suivantes devraient être mises en œuvre dans les six mois pour un meilleur contrôle de la menace d’épidémie :
I. Engagement politique au plus haut niveau de l’Etat par le Président de la république
II. Renforcement de la réponse multisectorielle à travers le comité permanant de lutte contre les épidémies dirigé par le Premier Ministre
III. Mise en place immédiate d’une coordination opérationnelle de crise par le Ministre de la santé et de l’Hygiène Publique.
IV. Engagement et responsabilisation précoce des autorités et des communautés pour la mise en place des mesures de prévention et de contrôle de la maladie à virus Ébola
V. Renforcement de la coordination des partenaires à travers la taskforce animée par l’OMS
VI. Intensification de la Mobilisation accrue des ressources humaines, logistiques, et financières de l’Etat et des partenaires
VII. Renforcement et décentralisation des capacités de l’équipe d’intervention rapide
VIII.Renforcer la surveillance et accélérer la mise en œuvre du règlement sanitaire international (RSI 2005)
IX. Renforcement du suivi des contacts y compris au niveau des districts et par les agents de santé communautaires
X. Renforcement des soins cliniques efficaces aux cas suspects tout en appliquant les bonnes pratiques de prévention des infections en milieux de soins pour interrompre la chaine de transmission et mise en place rapide de centre de prise en charges répondant aux normes à Bamako et dans les régions
XI. Renforcement des capacités de diagnostic des laboratoires de référence.