Highlights
The Ebola epidemic in West Africa is taking a severe toll on the affected countries in terms of human deaths, crumbling health systems, an economic crisis, extensive commercial restrictions and, of course, food insecurity and an increase in the number of people exposed to food deprivation and undernourishment.
The main purpose of this paper is to provide forecasts of the number of people that will be exposed to undernourishment in 2015.
Three databases have been developed, one for each country under analysis (Guinea, Liberia and Sierra Leone), we have made some preliminary analysis and have estimated three multiple regression models to be able to relate the selected drivers to the Prevalence of Undernourishment (PoU).
The model selection has been performed on the base of both statistical criteria and theoretical hypothesis.On the base of the estimated models, we have provided a set of forecasts for each country corresponding to three different kinds of scenarios, called Low Level Ebola Crisis (LLEC), Medium Level Ebola Crisis (MLEC), High Level Ebola Crisis (HLEC).
In the LLEC the economic growth of the three countries will dramatically decrease and the expected improvements in terms of forecasted reductions in undernourishment will be not come to fruition. In case of HLEC, the percentage of people exposed to undernourishment, in the three countries will regress to levels last seen to five or six years ago.
Without any economic downturn, given the pre-crisis undernourishment trend, about 283,000 people would have been lifted out of hunger by the end of 2014 in the three countries with significant progress expected in Sierra Leone.
In the HLEC, it is forecasted that more than seven hundred thousand additional people will suffer from undernourishment in 2015 in the three most-affected countries.
The multiple regression estimated models can be used to update the forecasts when and if the scenarios will change, or adopting different assumptions.
La faim menace les pays touchés par Ebola
Alors que les pays touchés par l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest paient déjà un lourd tribut en termes de pertes humaines, la population court également de grands risques d’insécurité alimentaire. Action contre la Faim (ACF) analyse différents scénarios et prévoit une augmentation du nombre de personnes qui seront exposées à la faim en 2015 à cause de l’épidémie. L’organisation alerte sur une situation qui même dans le meilleur des cas, représentera un recul irrémédiable pour des pays qui pourtant, donnaient des signes encourageants il y a peu.
Avant le déclenchement de l'épidémie, chacun des trois pays prévoyait des niveaux de croissance économique élevés, en particulier la Sierra Leone. « Il est important de savoir qu’avant la fin de l'année 2014, une réduction d’environ 283 000 personnes exposées à la faim était prévue dans les trois pays » rappelle Michel Maietta Directeur Stratégie et Analyse à ACF, l’un des auteurs du rapport. Malheureusement, les conséquences de l’épidémie, l'effondrement des systèmes de santé, la crise économique, les nombreuses restrictions commerciales ont déjà un impact sur l'insécurité alimentaire en entrainant l’augmentation du nombre de personnes exposées au manque de nourriture et à la sous-alimentation. C’est une certitude. Dans l’étude « Impact de l’épidémie du virus Ebola sur la sécurité alimentaire - Population exposée à la sous-alimentation en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone», réalisée en collaboration avec l’université de Naples Federico II, trois scénarios ont été élaborés, pour chacun des pays touchés.
Dans le scénario le plus optimiste, la croissance économique des trois pays va considérablement diminuer et les améliorations attendues en termes de sous-alimentation ne seront pas atteintes. Dans le pire des scénarios, le nombre de personnes exposées à la sous-alimentation atteindra des niveaux jamais vus depuis cinq ou six ans. Selon ce modèle, on estime qu’en 2015 au moins 700 000 personnes viendront grossir les rangs de plus de 5 millions de personnes déjà menacées d’insécurité alimentaire dans les trois pays. Malheureusement, ce scénario, qui avait une faible probabilité au début de l'épidémie, est maintenant de plus en plus vraisemblable. En effet, la crise économique due à une réduction des revenus au niveau national et individuel sera accentuée par les effets des quarantaines et les restrictions de mobilité qui en découlent. La réduction des revenus, des mouvements commerciaux et des importations va augmenter les niveaux de prix des denrées alimentaires. Enfin, l’épidémie affecte également la période de semis et le cycle de la production agricole.