Le groupe régional Multisectoriel sur les Transferts Monétaires en Afrique de l’Ouest s’est réuni le 8 octobre à Dakar, Sénégal, pour aborder l’utilisation des transferts monétaires dans la réponse à Ebola.
La FAO a présenté son plan stratégique axé autour de la résilience, l’accroissement des revenus et la production agricole, la sensibilisation pour l’arrêt de la propagation de la maladie et le renforcement de la coordination régionale pour une meilleure riposte. Pour dérouler leur plan d’action, la FAO prévoit de faire appel à des transferts inconditionnels, des coupons alimentaires, du cash- ou food-for-work.
La FICR a présenté les opérations menées dans les zones touchées en collaboration avec les sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge au Libéria, en Guinée, au Sénégal et en Sierra Léone. Les volontaires de la Croix Rouge /Croissant Rouge assurent le suivi des cas de contact des personnes infectées par Ebola durant la période de quarantaine en leur fournissant des Kit de survie et des cash voucher dont le montant est calculé sur la base des besoins nutritionnels des ménage pendant 1 mois (le montant est le même pour les zones rurales et urbaines). Ils ont noté des difficultés liés à la sécurité de leurs équipes qui sont souvent stigmatisés et certains cas contacts refusant d’être suivis.
Le groupe cash non-cluster UNMEER compte travailler en deux phases dans les pays touchés : la première phase est destinée au paiement des salaires du personnel médical qui intervient durant la crise avec comme enjeux la définition des systèmes de rémunération sur 30/60/90 jours et les méthodes de paiements. Bien que ces schémas de garantie salariale ne soient pas considérés comme des « transferts monétaires traditionnels », certains ponts peuvent être établis avec les transferts visant à assurer les services essentiels, notamment sur les méthodes de paiement. La deuxième phase consacrée aux filets sociaux de sécurité impliquera les actions suivantes :
- Examen des outils existants
- Établissement des critères d’attribution
- Assurer la sensibilité au genre
- Exemples en cours
L’UNICEF a présenté l’état et plans des systèmes de protection sociale dans les pays touchés et est en train d’étudier comment ces systèmes peuvent être adaptés face à la crise Ebola:
La Guinée n’a pas encore de politique nationale de protection sociale mais un comité a été mis en place il y a 3 mois. Une collaboration entre l’UNICEF et la BM va permettre d’ajuster la programmation du système face à la crise Ebola.
Le Libéria dispose d’une politique de protection sociale ainsi que d’un comité dédié. Un programme de filets sociaux financé par l’UE jusqu’en décembre 2014 est mis en œuvre par l’UNICEF sur deux districts, mais ce programme ne couvre pas les zones les plus affectées par Ebola.
La Sierra Léone dispose déjà une politique de protection sociale et d’un comité de suivi. Un programme de filets sociaux a été conçu par la Banque Mondiale et devait voir le jour en octobre.
Save the Children a annoncé avoir déployé deux experts en sécurité alimentaire et moyens d’existence en Sierra Leone afin de mener une analyse préliminaire pour une intervention éventuelle en sécurité alimentaire/PTM.
Le compte rendu de la réunion et les présentations sont disponibles ici.